Plénière : adoption des projets de lois relatifs à l’identification des personnes physiques et de l’état civil en République de Guinée

Réunis en plénière ce mercredi 25 octobre 2023 sous la présidence de Dr Dansa KOUROUMA, Président du Conseil National de la Transition, les Conseillers nationaux ont adopté les projets de loi portant Identification des personnes physiques et celui relatif à l’état civil en République de Guinée.

 

Cette plénière s’est tenue en présence du Premier ministre, Dr Bernard GOUMOU, des membres du gouvernement, du Conseiller du Président de la République en charge des relations avec les institutions républicaines, Dr Antoine SOVOGUI, des maires des communes de Conakry et la gouverneure de la capitale, etc.

 

Dans son discours introductif, le Président du Conseil National de la Transition, a souligné le caractère historique de l’examen et l’adoption de ces deux textes. Pour Dr Dansa KOUROUMA, cette initiative s’inscrit dans le vaste chantier de refondation et de rectification prônées par les autorités de la Transition.

 

Selon le rapport de la Commission Constitution, Lois organiques, Administration publique et organisations judiciaires du CNT, le projet de loi relatif à l’identification des personnes physiques définit le régime juridique propre à l’identification des personnes physiques qui, avant ce projet, n’existait pas. Il prévoit des règles visant à :

 

• garantir et assurer la sécurité juridique aux citoyens guinéens et la
protection de leurs données personnelles ;
• fonder les politiques publiques sur des données fiables en perpétuelle
évolution ;
• mieux connaitre la population guinéenne et la population étrangère
résidant en République de Guinée.

 

Il permet, en outre, précise le rapport
de préfigurer la création d’un registre national des
personnes physiques, mais aussi de l’attribution d’un numéro personnel
d’identification (NPI) à chaque citoyen guinéen. Il définit et détermine
les procédés d’identification nominative, personnelle, numérique et
biométrique des personnes physiques en République de Guinée.

 

Le second projet de loi adopté par la représentation nationale, est relatif à l’état civil en République de Guinée.

Le présent projet de loi vise la modernisation et la généralisation du système de l’état civil guinéen sur l’ensemble du territoire national. Il apporte des innovations, concernant entre autres :

 

▪ le rapprochement de l’état civil des populations par la création des centres
principaux, des centres secondaires et des centres de déclaration de l’état
civil et de l’identification ;
▪ la consécration du mariage dans les lieux de culte ;
▪ la mise en place d’un processus de dématérialisation et de digitalisation des
actes de l’état civil, qui permettra de stocker les données au niveau national
et de les sécuriser ;
▪ les règles régissant l’état civil des Guinéens et des étrangers résidant en
République de Guinée ;
▪ les procédures d’enregistrement des faits d’état civil, leur gestion
informatisée et la production des statistiques vitales ;
▪ les modes de traitement des actes de l’état civil ;
▪ les précisions sur les registres de l’état civil et sur les jugements supplétifs
tenant lieu des actes de l’état civil ;
▪ les rapports entre le parquet et les officiers de l’état civil ;
▪ le régime des sanctions disciplinaires et pénales en structurant ces dernières
en des peines d’amende correctionnelles et criminelles.

 

Le Premier Ministre a salué et félicité les Conseillers nationaux pour la qualité de leurs apports remarquables pour l’amélioration des deux textes. Dr Bernard GOUMOU dira également que c’est un pas géant dans le retour à l’ordre constitutionnel.

 

Même son de cloche chez le Ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, département iniateur de ces deux projets de lois. M. Mory CONDÉ a déclaré que son Ministère prendra toutes les dispositions possibles pour la mise en œuvre effective et éfficiente de ces deux importants projets de lois.

 

Boubacar Koyla DIALLO

LFR 2023 : le CNT adopte un budget équilibré de 37 249,45 Milliards (+3%)

Après deux semaines d’intenses travaux, les Conseillers nationaux ont adopté la Loi de finances rectificative 2023. C’était à la faveur d’une plénière présidée par Dr Dansa KOUROUMA, Président du Conseil National de la Transition.

Ces travaux en Commissions et en Inter Commissions ont permis aux Honorables Conseillers d’analyser l’exécution du Budget à la date du 30 juin, d’échanger avec les Ministres et leurs cadres sur les difficultés rencontrées et de conclure avec ces hauts cadres de l’Etat sur les approches de solutions pour l’atteinte des objectifs déclinés par le Gouvernement dans le Programme de référence intérimaire et repris dans le Document d’orientation budgétaire lui-même basé sur la lettre de cadrage macroéconomique du Premier ministre, Chef du gouvernement.

 

Aux termes de ces échanges, il a été constaté une révision du cadrage macroéconomique initialement projeté. Ainsi, le taux de croissance du PIB passe de 5,7% à 6,1% ; le taux d’inflation (moyenne annuelle du PIB) est réduit à 9,2% contre 10,1% en LFI 2023. Le taux de pression fiscale du PIB s’établit à 12% contre 12,52% en LFI ; le Franc guinéen s’apprécie avec un taux de change par rapport au dollar de 8 750 GNF contre 9 054,9 GNF en LFI et les réserves de change de la Banque centrale passent de trois à cinq mois d’importation.

 

En termes de dépenses de l’Etat, elles sont réévaluées à 37 mille 249 milliards 45 millions contre une prévision initiale de 36 mille 106 milliards 74 millions, soit une augmentation de 1 142,70 Mds (3,16%).

 

Soucieux de l’amélioration de la mobilisation des recettes et de la qualification des dépenses de l’Etat, le CNT a formulé 22 recommandations au Gouvernement, toutes aussi pertinentes les unes que les autres.

 

« A la suite des interrogations soulevées et des réponses apportées par les représentants du Gouvernement, des constats assortis de recommandations spécifiques ont été formulés ainsi qu’il suit :

1. Les charges de location des bâtiments abritant certains services publics absorbent d’importantes ressources financières. A titre d’illustration, la Cour des Comptes paye 823 443 598 GNF et la Cour Suprême (ex Cour Constitutionnelle) 916 666 666 GNF par mois soit près de 21 Mds par an pour un même bâtiment. Pour corriger cette importante saignée financière, le CNT recommande la construction de locaux pour ces services. En attendant cette construction, il invite le Gouvernement à renégocier à la baisse ces contrats de location.

 

2. Attaché au principe de la redistribution équitable des ressources du pays et vu le caractère impératif d’appuyer le développement au niveau local, les Conseillers nationaux se sont interrogés sur la non-rétrocession des ressources affectées à l’ANAFIC destinées au financement des infrastructures des collectivités locales. A titre d’exemple sur 268,836 Mds encaissés à date par le trésor public au compte du Fonds de Développement des Communes de Conakry (FODECCON), aucun franc n’a été rétrocédé à l’ANAFIC. Pour ce qui est du Fonds National de Développement Local (FNDL), sur 346,927 Mds encaissés seulement 100 Mds ont été rétrocédés. La rétrocession de 100 Mds sur un montant global de 615, 763 Mds soit 16,24% préoccupe le CNT qui invite par conséquent le Gouvernement à apurer ce passif d’ici la LFI 2024.

 

3. Au regard des investissements importants déjà réalisés à l’hôpital Donka, le CNT constate les faits suivants :
– la subvention dédiée à cet établissement hospitalier n’a pas été payée ;
– la contrepartie guinéenne conformément aux clauses contractuelles qui lie l’État Guinéen à la société Netsen Group Inc n’a pas été aussi payée ;
– Le transfert d’une partie des services dans les nouveaux locaux n’est pas non plus effectif en raison du non achèvement des travaux et la non mise en service des équipements.

 

Par conséquent, le CNT recommande au Gouvernement de prendre toutes les dispositions utiles pour le paiement effectif de la subvention et de la contrepartie guinéenne en vue de rendre l’hôpital Donka plus opérationnel.

 

4. Le CNT s’est aussi intéressé au respect du contenu de la lettre de cadrage du premier Ministre, il ressort de ses analyses que l’allocation de 20% du fonctionnement des départements ministériels aux services déconcentrés allant dans le sens de la déconcentration budgétaire n’est pas à date totalement effective. Le CNT rappelle que cette mesure a eu l’adhésion totale de tous les Conseillers nationaux et invite le Gouvernement à son application et à sa pérennisation.

 

5. La non indemnisation des personnes impactées par les projets d’infrastructures dans les délais contractuels est l’une des raisons du retard dans leur exécution. Cette situation récurrente préoccupe le CNT.

Par conséquent, il invite le Gouvernement à prendre toutes les dispositions utiles pour :

– accélérer les procédures administratives et financières ;
– procéder à une évaluation juste des indemnités ;
– rendre transparent l’ensemble du processus d’indemnisation ;

 

6. L’examen du projet de LFR a révélé un faible niveau d’exécution de la dette intérieure.
En effet, malgré la liquidation à date de 722 Mds sur 1000 Mds prévus en LFI 2023 par la Direction Nationale de la Dette, le trésor n’a pu effectivement payer que 355 Mds. De surcroit, le projet de budget soumis à notre appréciation projetait une diminution des 1000 Mds de la LFI de 500 Mds.

 

Vu le caractère exigible de cette dépense et son utilité pour l’économie nationale, le CNT après avis favorable du Ministère du Budget a rehaussé sa prévision de 500 Mds et invite le gouvernement à procéder à son apurement total.

 

7. Conscient du sous-effectif du secteur de la santé et de l’éducation et vu l’importance de ces services, le CNT invite le Gouvernement à prévoir dans la LFI 2024 une provision suffisante pour le recrutement des agents dans ces secteurs. Par ailleurs et en commun accord avec le Ministère du Budget, une provision de 80 Mds a été constituée dans ce projet de LFR 2023 en vue de procéder au paiement des arriérés des enseignants contractuels dans la perspective de la rentrée scolaire 2023-2024.

 

8. Vu l’importance de la mission assignée à la caisse nationale de prévoyance sociale et la demande sociale qui est de plus en plus forte, le CNT en accord avec le Ministère du Budget a revu à la hausse de 4 Mds son allocation initiale.

 

9. Malgré le décaissement de plus de 5,9 Mds pour la construction du centre national orthopédique de Donka, le niveau d’exécution des travaux reste très faible. Le CNT invite le Gouvernement à diligenter un audit sur ledit chantier d’une part et sa commission en charge de la santé à initier une mission d’information parlementaire d’autre part à cet effet.

 

10. Dans le cadre des projets de construction des ambassades et d’acquisition de chancelleries, résidences et consulats, le CNT recommande au Gouvernement de poursuivre les travaux de construction et de rénovation dont les contrats sont déjà signés.

 

11. Conscient des difficultés rencontrées par les populations de Conakry et certaines villes de l’intérieur et vu les capacités limitées de la Société des Eaux de Guinée (SEG) en termes de fourniture d’eau potable, le CNT invite le Gouvernement à envisager un processus d’accompagnement de la SEG malgré son statut de société publique pour lui permettre de refaire ses installations devenues obsolètes pour satisfaire aux demandes de plus en croissantes.

 

12. Du rapport des missions de concertation des Conseillers nationaux à l’intérieur du pays, la question des infrastructures inachevées des fêtes tournantes a été relevée en plusieurs endroits. Partant du principe de la continuité des services publics et vu le rôle très important desdites infrastructures, le CNT invite le Gouvernement à prendre en compte l’achèvement desdites infrastructures.

 

13. Les dépenses prévues en LFI 2023 pour les routes préfectorales n’ont connu aucun décaissement à date. Or, elles sont indispensables au développement socio-économique du pays et, comme indiqué dans le rapport du débat d’orientation budgétaire 2024-2026, le CNT invite le Gouvernement à renforcer et à accélérer la construction des routes préfectorales, surtout dans les zones à fort potentiel agricole et dans les localités où la question de désenclavement se pose avec acuité.

 

14. Lors des travaux en commission et inter commission, il est apparu que les préfets et sous-préfets ne perçoivent que respectivement 250 000 GNF et 75 000 GNF par mois comme prime de fonctionnement. Ce montant dérisoire n’est pas à la hauteur de la responsabilité qu’ils incarnent et ne les met pas non plus à l’abri du besoin. D’ailleurs, vu leur nombre très limité, la revue à la hausse de cette prime est d’autant plus marginale qu’elle ne saurait être une lourde charge pour le budget national.

 

Par conséquent, le CNT invite le Gouvernement à améliorer considérablement le niveau de cette prime.

 

15. Le CNT s’est interrogé sur l’ancrage institutionnel de l’ANIES qui est aujourd’hui rattachée à la présidence. La mission principale dévolue à l’ANIES étant d’assurer une meilleure redistribution des fruits de la croissance économique au profit des populations guinéennes les plus pauvres et vulnérables ainsi que celles victimes d’exclusion et vu le rôle de protection sociale et d’inclusion économique du Ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, le CNT pense que, pour éviter la dispersion des efforts financiers de l’État dans ce domaine et par souci d’efficacité et d’efficience dans la course aux résultats, qu’il faudrait un ancrage institutionnel de la première au second.

 

16. La loi sur la statistique confère à l’Institut National de la Statistique, la production, la diffusion et la certification des données statistiques. Cependant, le CNT a constaté que certaines données statistiques sont produites et diffusées sur le territoire national et à l’international sans le moindre contrôle de la méthodologie et de la fiabilité de ces données par l’organisme habilité. Il invite donc le Gouvernement à contraindre les acteurs à la certification en amont desdites données par l’INS avant toute diffusion.

 

17. Il ressort de l’examen du projet de LFR que seulement 4,83% du budget global est alloué au secteur de la santé très loin de la moyenne sous régionale (12%) et celle de l’OMS (15%). En raison des enjeux liés à la santé, le CNT invite le Gouvernement à améliorer conséquemment la dotation dudit secteur dans la LFI 2024.

 

18. Le Secrétariat Général aux Affaires Religieuses (SGAR) ne dispose presque pas de services déconcentrés. Le CNT invite le Gouvernement à les créer et à leur allouer des crédits nécessaires pour leur fonctionnement.

 

19. La question relative à la procédure de passation des marchés a été soulevée par tous les Ministères reçus lors des travaux d’examen du projet de LFR. Le CNT réitère au Ministre en charge des finances sa recommandation relative à l’optimisation de la procédure de passation des marchés publics à travers une réduction des délais de passation, la revue à la hausse des seuils, la formation des PRMP et la digitalisation du processus.

 

20. A l’État actuel l’industrie cinématographique en Guinée par manque de mécanisme de financement adéquat souffre de création, de production et de diffusion. Vu l’importance de ce secteur en termes de création d’emploi et de création de richesse pour le pays, le CNT recommande le soutien de ce secteur.

 

21. Le CNT attire l’attention du Gouvernement sur le très faible taux d’exécution du fonds d’études de l’ACGP. Seulement 16,90 Mds sur 230, 41 Mds ont été exécutés à date soit 7,33%.

 

La loi L/2018/027/AN fixant les règles de gouvernance des projets publics fait de l’ACGP le maître d’œuvre public donc actrice principale du suivi des 44 projets prioritaires de la Présidence de la République. En application de cette disposition et de la nécessité de réalisation de ces projets, le CNT invite le Gouvernement à améliorer le niveau d’exécution des dépenses de l’ACGP en termes d’études, en les priorisant sur la chaine des dépenses.
Par ailleurs, le CNT rappelle que les études des projets de taille moyenne ou en dessous du seuil recommandé peuvent être confiées aux services sectoriels compétents pour une économie de ressources et une rapidité du processus.

 

22. Le CNT constate que malgré ses recommandations incessantes, le taux d’exécution des dépenses d’investissement évalué à 23,8% à fin Juin 2023 demeure encore très faible. Les raisons multiples et variées de ce faible taux méritent une attention particulière de l’exécutif au vu du caractère très important desdites dépenses qui représentent 40,25% du budget global.

 

Sachant que l’ACGP joue un rôle important dans le cadre de la réalisation des infrastructures publiques, il apparait un dysfonctionnement relatif au fait que la Direction Générale du Trésor sollicite de l’ACGP une certification du service fait or conformément à l’article 17 du Règlement Général sur la Gestion Budgétaire et la Comptabilité Publique (RGGBCP), les dépenses sont engagées, liquidées et ordonnancées avant d’être payées. Il est à préciser que les acteurs devant intervenir lors des deux phases (administrative et comptable) sont clairement définis dans le manuel de procédure de la dépense publique en lien avec la LORF et le RGGBCP… ».

 

Le ministre de l’Economie et des finances, Moussa Cissé, représentant le pool financier du gouvernement, dans sa prise de parole, et après avoir apporté quelques éclairages, a pris acte de ces recommandations et promis d’en faire bon usage.

 

Avant de lever la séance, comme à son habitude, le Président du CNT, Dr Dansa Kourouma, a rappelé la mission régalienne dévolue à son institution, notamment le contrôle de l’action gouvernementale et le vote des lois. Il a invité le gouvernement à travailler, d’arrache-pied, et conformément à l’esprit du CNRD, pour le bien-être des populations guinéennes.

 

Ont pris part à cette séance plénière, le Conseiller à la Présidence chargé des relations avec les institutions républicaines, représentant le Chef de l’Etat, des membres du CNRD et des institutions républicaines, des membres du gouvernement, des représentants des organisations internationales et diplomatiques accrédités en Guinée, la Gouverneure de la ville de Conakry, des représentants des six communes de la capitale, des responsables de société civile et de coalitions politiques, des hauts cadres de l’Etat…

Cellule de communication 

Plénière : autorisation de ratification de l’accord de financement du projet d’amélioration de l’accès à l’électricité en République de Guinée (PAAEG)

Réunis en plénière ce vendredi 14 juillet 2023, sous la présidence d’Elhadj Dr Dansa KOUROUMA, les Conseillers nationaux ont voté à l’unanimité, la loi d’autorisation de ratification de l’accord de financement du projet d’amélioration de l’accès à l’électricité en République de Guinée (PAAEG) pour un montant de 90 millions de dollars US conclu entre la République de Guinée et la Banque islamique de développement (BID).

L’objectif de cet accord de financement est d’améliorer les conditions de vie des populations et la productivité des entreprises bénéficiaires. Il va couvrir les zones de Conakry( commune de Ratoma), Siguiri (41 localités), Kankan (46 localités) et Telimelé (15 localités).

La durée du prêt est de 20 ans, à compter de la date du premier décaissement jusqu’à la date d’échéance du dernier paiement, comprenant une période de remboursement du prix de vente de 16 ans après une Période de grâce de 4 ans. Le prix de vente sera calculé à la fin de la période de grâce sur la base du coût total du financement.

Le texte a été défendu en plénière par les Ministres Moussa CISSE, de l’économie et des finances et Seydouba SOUMAH de l’énergie, de l’hydrolique et des hydrocarbures.

Parmi les recommandations des Conseillers nationaux, figurent entre autres, le respect du contenu local, le respect des normes environnementales et sociales, l’amélioration des services de dépannage d’électricité de Guinée (EDG) etc.

Cellule de Communication

Hémicycle : adoption du statut général des Autorités Administratives Indépendantes (AAI)

Lors de la plénière du lundi 13 mars 2023, sous la présidence de Dr Dansa KOUROUMA, Président du Conseil National de la Transition, les Conseillers nationaux ont adopté à la majorité, le statut général des Autorités Administratives Indépendantes (AAI).

 

En présentant le rapport de la Commission plan, affaires financières et du Contrôle budgétaire du CNT, l’honorable Fabara Koné a indiqué qu’une Autorité Administrative Indépendante (AAI) est une institution de l’État chargée d’assurer la régulation de secteurs considérés comme essentiels et pour lesquels l’État n’entend pas intervenir directement.

 

Il soutient qu’il est indispensable pour la Guinée de se doter d’outils particuliers pour renforcer ses instruments de commandement, d’administration et de gestion.

 

Le présent projet de loi s’inscrit dans le cadre de la refondation institutionnelle prônée par les autorités de la transition. Il faut souligner d’une part que, l’adoption d’une loi portant statut général des Autorités Administratives Indépendantes (AAI) permettra de mettre fin à une situation de vide juridique. D’autre part, elle permettra :

 

  • La création d’un cadre juridique et institutionnel spécifique relatif aux AAI ;
  • L’indépendance des membres des AAI dans l’exercice de leur fonction et l’harmonisation de leur mode de désignation ;
  • L’uniformisation de la structure d’orientation qui était tantôt appelée Conseil d’administration tantôt Conseil de régulation.

 

Désormais, l’appellation consacrée suivant le présent projet de loi est le Conseil de régulation.

 

Lors des débats, les Conseillers nationaux ont soulevé des questions relatives au personnel d’appui, aux sources de financement et au mécanisme de contrôle des AAI.

A préciser que c’est le Ministre secrétaire général du Gouvernement, M. Abdourahmane Sikhé Camara qui a présenté et défendu le texte devant la représentation nationale.

 

Cellule de Communication

Hémicycle : autorisation de ratification à l’unanimité, de deux importants accords

Réunis en plénière ce lundi 06 mars 2023 sous la présidence de Dr Dansa KOUROUMA, Président du Conseil National de la Transition, les Conseillers nationaux ont voté deux lois d’autorisation de ratification. C’est le Ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, M. GUILLAUME Hawing qui a défendu les deux textes devant la représentation nationale en lieu et place de ses collègues de l’enseignement supérieur et des télécommunications, en mission à l’extérieur du pays.

 

Le premier texte approuvé est la convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’Enseignement Supérieur.

 

Initiée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), cette convention vise à renforcer la coopération entre les États du monde et de l’utilisation des ressources humaines.

 

Elle est fondée sur les besoins internationaux de mobilité académique et professionnelle des enseignants chercheurs pour assurer le droit des candidats à une reconnaissance de leur diplôme.

 

Selon le rapporteur de a Commission Santé, Éducation, Affaires sociales et Culturelles du CNT, honorable Sékou Doré, les recommandations des Conseillers nationaux ont porté entre autres, sur l’harmonisation de la durée, des curricula de formation et les méthodes d’évaluations des études pour l’obtention des diplômes de Master et Doctorat, l’amélioration de la mobilité des apprenants, le respect des cahiers de charge par les universités privées guinéennes, l’implication des ordres professionnels dans la reconnaissance des qualifications au niveau national, etc.

 

Le second texte, est l’accord établissant l’alliance SMART AFRICA. En présentant le rapport de la commission affaires économiques et développement durable, l’honorable Saran TRAORÉ a indiqué que l’Alliance SMART Africa est une initiative dont la vision est de créer un marché unique des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication (TIC) et du numérique à l’échelle du continent africain.

 

Cette organisation a vu le jour lors du sommet « Transform Africa », tenu à Kigali (Rwanda) du 28 au 31 octobre 2013 qui s’est soldé par l’adoption du Manifeste SMART Africa par les Chefs d’État des sept pays participants (Rwanda, Kenya, Ouganda, Sud Soudan, Mali, Gabon et le Burkina Faso). Ce manifeste a été approuvé en 2014 à Addis-Abeba (Éthiopie).

 

Parmi les recommandations des Conseillers nationaux figurent notamment, la prise de dispositions pratiques pour permettre à la République de Guinée de s’acquitter de ses cotisations au niveau des organisations internationales dont l’Alliance SMART Africa par l’inscription d’une ligne budgétaire spécifique dans la LFR 2023, la soumission des projets pertinents conçus par le département à l’Alliance SMART Africa dans les plus brefs délais, le renforcement de la participation du secteur privé aux projets de cette alliance, la poursuite des efforts en cours pour le rapatriement du nom de domaine de la Guinée (Point GN) et sa gestion locale, la finalisation des projets en cours pour la sécurisation des données de la Guinée,…

 

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