Débat d’orientation constitutionnelle : les coordinations régionales et les personnes âgées et retraitées de Guinée apportent leurs contributions à la rédaction de la future constitution

L’initiative du Conseil National de la Transition d’associer tous les Guinéens à la rédaction de la nouvelle constitution suscite un grand intérêt auprès des organisations Socioprofessionnelles. Ce vendredi 26 mai 2023, les coordinations régionales et les personnes âgées et retraitées de Guinée étaient à l’hémicycle du Palais du peuple pour apporter aussi leurs contributions au débat d’orientation constitutionnelle.

 

Les contributions présentées par Jean Baptiste TOUNKARA porte-parole de circonstance des quatre coordinations régionales ont porté essentiellement sur le maintien de la forme républicaine actuelle de l’État, le mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois et le premier chef du gouvernement. Il a invité les législateurs à adopter le multipartisme comme régime politique avec trois groupes (les socialistes, les centristes et les libéraux) et un régime de type présidentiel fondé sur le principe de la séparation et de l’équilibre des trois pouvoirs. Un parlement à deux chambres, l’Assemblée Nationale et le Senat.

 

Pour ces organisations régionales, les institutions constitutionnelles doivent être créer sur la base des critères de pertinence, d’objectivité, de coût et d’efficacité afin de réduire de manière significative le train de vie de l’État. Un statut particulier des sages au sein des organismes consultatifs doit être voter pour veiller aux cotés de l’État au maintien et à la consolidation de la paix sociale. Il a souhaité que le cadre de dialogue inclusif permanent inter-guinéen soit pérennisé et que les droits de l’homme et des peuples, piliers pour la culture de la paix soient garantis dans la nouvelle constitution. La Promotion des langues nationales, l’éducation à la citoyenneté, le renforcement de la politique de décentralisation par le transfert des compétences du niveau central vers les collectivités locales avec à la clé une seconde région administrative en Guinée forestière sont entre autres propositions faites par les coordinations régionales.

 

Le représentant de la coordination foulbhé et hala poular de Guinée a pour sa part décrit tout d’abord ce qu’il a qualifié des erreurs du passés avant de décliner les grandes lignes de la nouvelle constitution que souhaite son organisation. Il s’agit notamment d’un régime politique de type présidentiel avec un ticket de Président et de vice-président sans un premier ministre, et d’une durée du mandat Présidentiel de 5 ans renouvelable une seule fois. Il propose qu’une loi organique définisse les postes à nomination par décret présidentiel, que le nombre de ministre dans un gouvernement, de conseillers à la présidence et dans les cabinets ministériels soit déterminé dans une loi organique. Pour cette organisation, les ministres doivent avoir l’autorités légale de proposer au conseil des ministres les membres de leurs cabinets et directeurs généraux qui relèvent de leurs tutelles.

 

Il a également proposé au CNT d’adopter que toutes les nominations soient fondées sur des compétences vérifiables et l’équilibres régionales, autoriser la possibilité des candidatures indépendantes aux élections nationales et locales. Pour cette organisation, des mécanismes institutionnels forts doivent garantir l’indépendance de la justice. La cour constitutionnelle, la haute autorité des collectivités et le conseil économique et social doivent disparaitre et que la cour des comptes et la haute autorité de la communication deviennent des organes techniques indépendants. Le porte-parole de la coordination a aussi proposé un parlement à deux chambres avec à 148 députés. Un organe technique de gestion des élections, une administration territoriales composée que des élus locaux sont entre autres contributions.

 

Le porte-parole de la fédération des personnes âgées et retraitées de Guinée Elh Madifing DIANE a entamé ses propos par demander au Conseiller national d’observer une minute de silence en la mémoire des 15 membres de la commission parlementaire qui avaient été choisis en octobre 1958 par leurs collègues députés pour rédiger le projet de la première constitution de la république de Guinée. Il a ensuite déroulé la contribution de son organisation parmi lesquelles on note notamment :

 

-Lutter contre l’ethnocentrisme, le régionalisme et le racisme des maux qui ont depuis la période coloniale fragiliser le tissu social ;

-Élaborer des lois spécifiques sur la protection et la promotion des personnes âgées et retraitées de Guinée, qui constitues un réservoir de savoirs et d’expériences pour les générations présentent ;

-Rétablir la loi Fria pour la protection de l’environnement ;

-Maintenir l’agence nationale de financement des collectivités ANAFIC pour le développement des collectivités locales

-La promotion des langues nationales, de l’alphabétisation, de l’anglais et de l’enseignement du civisme et niveau de l’école primaire.

 

Cette sixième journée a été bouclée par la présentation des rapports du forum sur la Constitution sensible au genre et des missions d’études des conseillers nationaux au Rwanda et au Benin. Les rapporteurs Fatima CAMARA, Jean Paul KOTEMBEDOUNO et Mory DOUNOH ont structuré leurs interventions sur des constats et des recommandations à l’endroit des membres de l’organe législatif de la transition. Tout ce processus concourt à baliser le chemin pour la rédaction de la nouvelle constitution du pays.

 

Cellule de Communication

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